Les prévisions chocs de Saxo Bank – Les 10 cygnes noirs de Steen Jakobsen pour 2015

cygne noire
Saxo Bank a publié les 10 cygnes noires pour l’année 2015, ces prévisions chocs, ces évènements qui pourraient survenir et faire trembler le marché.

Les prévisions sont basées sur la théorie du cygne noir de Nassim Taleb. Par cygne noir, N. Taleb fait référence à des crises extrêmes dont la probabilité de réalisation est faible mais dont le coût est très élevé. Selon N. Taleb, pour prévoir ces types d’événements, l’expérience historique est de peu d’utilité.
Les prévisions chocs de Saxo Bank ont été réalisées par l’équipe de recherche de Steen Jakobsen, chef économiste de Saxo Bank. 10 cygnes noirs ont ainsi été retenus par Saxo Bank pour l’année 2015 :

Analyse de la politique d’investissement – CAPEX

L'investissement qui crée de la valeur

L’investissement qui crée de la valeur

Le CAPEX correspond aux dépenses d’investissement (investissements corporels et incorporels hors licences et hors investissements financés par crédit-bail). Sont considérés comme CAPEX, les investissements dans les équipements, les machines et le matériel (immobilisations) qui seront utilisés dans le cadre de l’activité de l’entreprise. Les dépenses d’investissement sont comptabilisées au bilan et amorties sur la durée de vie attendue des immobilisations.
L’entreprise doit investir pour maintenir son outil industriel et pour accroitre les capacités de production (augmenter les flux de trésorerie provenant de l’exploitation).

Analyse de l’outil industriel et de la politique d’investissement

Le ratio suivant permet de juger l’état de l’outil industriel et commercial d’une entreprise :

Immobilisations corporelles nettes / Immobilisations brutes

Plus ce ratio est faible, plus l’outil industriel est vieillissant.
L’entreprise doit donc investir pour maintenir son outil industriel à niveau. Il faut donc comparer le montant des investissements par rapport à la dotation aux amortissements pour déterminer si l’entreprise :

  • est dans une phase d’expansion (investissements > dotation aux amortissements)
  • maintient à niveau son outil industriel (investissements = dotation aux amortissements)
  • est en sous-investissement (investissements < dotation aux amortissements)

De plus les investissements n’ont d’intérêts que s’ils se traduisent par une augmentation des flux de trésorerie provenant de l’exploitation.

Financement de la R&D et de l’innovation dans les entreprises – Angels, Capital-risque, Crowd funding,..

Source : SCIENCE, TECHNOLOGIE ET INDUSTRIE : PERSPECTIVES DE L’OCDE 2012 © OCDE 2012

Le financement est un élément extrêmement important pour l’innovation et la croissance, particulièrement pour la création des entreprises et lors des premières étapes de leur développement.

Les créateurs d’entreprises et les dirigeants de petites et moyennes entreprises (PME) doivent faire face à des contraintes financières en grande partie liées aux risques et aux faiblesses qui les caractérisent.

Les PME sont confrontées à plusieurs obstacles pour se financer : asymétrie d’information, manque de relais de financement entre investisseurs et entrepreneurs par exemple. Elles souffrent aussi d’un manque de ressources et de garanties de crédits et n’ont pas d’antécédents à faire valoir pour les obtenir.

Ces défaillances possibles du marché justifient l’intervention de la puissance publique dans le financement de l’entrepreneuriat. Indépendamment de la mise en place de conditions cadres favorables à l’investissement en R-D et en innovation, les pouvoirs publics usent de différents types d’instruments : prêts bonifiés, avantages fiscaux, aides publiques au capital-risque notamment (tableau 6.1). On considère que les subventions sont surtout efficaces pour les jeunes et petites entreprises à forte intensité de R-D axées sur la technologie aux premiers stades de leur développement. Le financement initial peut aider les entrepreneurs non seulement à avoir accès aux ressources dont ils ont besoin, mais aussi à survivre à cette période pendant laquelle il leur est très difficile d’obtenir des financements, des prêts ou du capital-risque pour les projets qui apparaissent risqués.

Principaux instruments de financement au service de l’innovation

Type de financement Principales caractéristiques Observations
Prêts bancaires L’un des outils les plus répandus d’accès au financement. Nécessite des cautions ou des garanties Obligation de remboursement
Subventions Utilisées comme financement initial pour les jeunes entreprises et les PME innovantes pendant et après le démarrage : le programme Small Business Innovation Research aux États-Unis, et l’équivalent au Royaume-Uni et aux Pays-Bas, tarifs d’achat garantis au Danemark et en Allemagne, fonds OSEO en France, Innovation Investment Fund au Royaume-Uni. Permettent de pallier les insuffisances du marché pour le financement d’amorçage et le stade initial
Investisseurs providentiels Source de financement pour les stades précoces et risqués des projets, ils apportent, outre des fonds, des conseils et un tutorat en management d’entreprise. Interviennent fréquemment sous forme de groupes ou de réseaux, p. ex. Tech Coast Angels et Common ANGELS aux États-Unis, Seraphim Fund au Royaume-Uni. Financement d’amorçage et aux premiers stades
Capital-risque Intervient plutôt aux stades ultérieurs, moins risqués, de la croissance de l’entreprise. Parfois appelé « capital patient », le capital-risque s’étend sur des périodes prolongées (10 à 12 ans) : investissement, maturation et sortie. Exemples : Pre-seed Fund et Innovation Investment Fund en Australie, Yozma Fund en Israël, Seed Fund Vera en Finlande, Scottish Co-investment Fund au Royaume-Uni. Financement au stade d’expansion
Participation-pari (corporate venturing) Prise de participation par une grande entreprise dans une startup innovante afin d’accroître sa compétitivité, dans une optique stratégique ou financière. Motivation stratégique
Financement participatif (crowd funding) Outil de financement collectif via Internet qui permet aux petites entreprises de lever des capitaux plus facilement pour le démarrage et les premiers stades. Risque de fraude
Incitations fiscales Large gamme d’aides fiscales à la R-D et à l’investissement d’entrepreneuriat présentes dans la plupart des pays. Exemples : Enterprise Investment Scheme au Royaume-Uni, réduction de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) en France, Business Expansion Scheme en Irlande. Mesure indirecte, nondiscriminatoire

Source : OCDE (2011a), Science, technologie et industrie : tableau de bord de l’OCDE ; OCDE (2011b), Financing High-Growth Firms ; NIST (2008), Corporate Venture Capital, et autres sources.

Un certain nombre de réformes des systèmes bancaire et de financement adoptées en réaction à la crise financière, comme le relèvement des ratios de capitalisation des banques, ont peutêtre réduit l’appétence au risque des investisseurs traditionnels.

Les pouvoirs publics cherchent donc de nouveaux moyens de promouvoir l’accès au financement pour la R-D et l’innovation, comme les partenariats public-privé. L’arrivée de nouveaux investisseurs institutionnels et des fonds souverains pourrait représenter des sources de financement pour l’innovation. L’Internet permet aussi de nouveaux modes de financement pour certains projets de modeste envergure. Aux États- Unis, une nouvelle loi sur le financement participatif a suscité un regain d’attention dans ce pays et dans d’autres économies. La participation-pari, par exemple, consiste, pour une grande entreprise, à investir dans une petite entreprise innovante ; c’est une autre source possible de financement de la R-D. Au niveau institutionnel, de nouvelles dispositions ont été prises au Royaume-Uni pour les investisseurs providentiels ; un avantage fiscal a été créé au Portugal ; Israël vient d’adopter une loi sur les investisseurs providentiels ; en France, les contribuables assujettis à l’ISF peuvent bénéficier d’une réduction, etc.

Crises extrêmes « cygnes noires » – Nassim Taleb

Peut-ont prévoir les crises extrêmes comme la crise financière mondiale qui a commencé en 2007? Soit la crise vient de l’insuffisante maitrise des risques, soit elle existe justement parce qu’elle ne peut pas être prédite : les plus prévoyants ne prévoient jamais que le prévisible.
Les crises extrêmes sont des évènements dont la probabilité de réalisation est faible mais dont le coût est très élevé. La crise financière de 2008 est un « cygne noir », du nom d’un livre de Nassim Taleb, qui désigne ainsi les événements extrêmes, dont le coût est très élevé mais la probabilité de réalisation faible. Selon lui, pour prévoir ce type d’événement, l’expérience historique est de peu d’utilité.

L’origine du mot « cygne noire » vient du fait que les européens avant de voir pour la première fois un cygne noir sur les rivages d’Australie, pensaient que tous les cygnes étaient blancs.

Ce constat sur les crises extrêmes est particulièrement pessimiste : nous serons inévitablement confrontés à de nouvelles crises qui ne seront pas des répétitions du passé. L’information passée n’est d’aucune utilité pour prévoir les « cygnes noirs », les risques extrêmes étant souvent sans précédent historique. La crise financière de 2008 a montré que tous les « gestionnaires de crise » dont s’étaient dotés les banques, ne regardaient que dans le passé et en se limitant aux données qui confirmaient leurs hypothèses.

Si les crises extrêmes sont imprévisibles, comment mieux se préparer à y faire face ? On ne peut conduire sa vie ou son entreprise en ne se basant que sur la possibilité de cygnes noirs, les situations « normales » existent aussi!
Il faut simplement introduire une dose de « catastrophisme » dans la conduite des affaires :
•aller chercher l’imprévu, en augmentant l’analyse des données du passé et en accroissant la banque de scénarios sur les futurs possibles.
•conduire des stress tests
•se constituer des réserves de capital

Indicateurs du cycle économique de la France

L’indice économique avancé du Conference Board (Conference Board Leading Economic Index™, LEI) pour la France permet de signaler avec succès les changements de sens des cycles économiques. Le Conference Board publie actuellement des indices économiques avancés mensuelle pour le France. L’indice est supposé anticiper la tendance économique à court terme.
Les sept composantes de l’indice économique avancé du Conference Board (Conference Board Leading Economic Index™, LEI) pour la France incluent

  • l’écart des taux d’intérêt
  • permis de construire (résidentiels)
  • les prévisions de production
  • l’indice boursier
  • les nouvelles demandes (inversées) d’indemnité de chômage
  • nouvelles commandes industrielles
  • le ratio déflationniste entre la valeur ajoutée et le coût unitaire de la main d’oeuvre dans le secteur manufacturier

La dernière publication pour la France en date du 19 juillet 2013 indique que l’activité économique française va lentement reprendre à court terme.

Indicateurs de climat des affaires

L’Insee publique tout les mois l’indicateur de climat des affaires en France. L’indicateur du climat des affaires en France est calculé à partir des réponses des chefs d’entreprise des principaux secteurs d’activité.

Même si l’indicateur du climat des affaires en France gagne un point en juillet 2013, il reste toutefois nettement en dessous de sa moyenne de longue période

Les principaux indicateurs conjoncturels

Indices des prix de production des services aux entreprises

Les prix des services de programmation informatique et de conseil en informatique

Les prix de l’édition de logiciels

Les prix de production de l'édition de logiciels

Chiffre d’affaires dans les services aux entreprises

Chiffre d’affaires dans les services aux entreprises

Source: Insee, indices « en valeur » (hors taxe) et corrigés des variations saisonnières et des effets de calendrier (CVS-CJO).