Les ventes privées par internet, un secteur qui s’ouvre

Les ventes privées et les ventes flash se sont largement développées dans le sillage du leader Vente-privee.com.

Ventes Privees par internet

Le déstockage permet aux fabricants d’écouler leurs stocks de produits neufs, issus de collections précédentes et n’ayant pas trouvé preneur lors de leur première mise en vente dans les réseaux traditionnels. Ainsi, les fabricants peuvent limiter leurs pertes en revendant, même à bas prix, ces stocks, en évitant notamment d’éventuels coûts de destruction.

Au sein de l’univers du déstockage, les ventes privées en ligne présentent les trois caractéristiques suivantes :

  1. parfois dénommées « ventes privées », elles proposent à un club de membres préalablement inscrits gratuitement sur Internet, puis invités aux ventes par le biais de l’envoi régulier d’emails, des produits de marques à des prix fortement décotés (les décotes peuvent aller jusqu’à 70 ou 80 %) par l’intermédiaire d’un site Internet spécialisé ;
  2. le site Internet respecte une charte graphique qui permet notamment une valorisation des produits disponibles à la vente, sans nuire à l’image des marques ainsi commercialisées ;
  3. les ventes événementielles en ligne se déroulent, pour un produit donné, sur une période de temps très limitée – en général quelques jours.

Initialement privilégié dans le prêt-à-porter, ce mode de distribution se généralise aujourd’hui à de nombreux secteurs d’activité et concerne désormais la plupart des produits de consommation (principalement textile, mais aussi alimentaire, mobilier, hi-fi, etc.) et certains services (ie, voyages, spectacles). Le chiffre d’affaires que représente la vente des produits issus du déstockage aux sites de ventes événementielles reste peu élevé pour les marques, dont l’objectif principal, et le coeur d’activité, consiste d’abord à tirer des revenus des ventes directes des collections en cours. En effet, la part du chiffre d’affaires généré par le déstockage représente en moyenne, pour les fournisseurs, 6,1 % de leur chiffre d’affaires total.

Extrait de la décision n° 14-D-18 du 28 novembre 2014 relative à des pratiques mises en oeuvre dans le secteur de la vente événementielle en ligne – L’Autorité de la concurrence.

L’organisation de ventes privées

Il s’agit d’un modèle de vente réservant à une communauté d’adhérents, notamment recrutés par parrainage, la possibilité de participer à des ventes successives, à durée limitée, de produits de marques avec de fortes réductions.

Jean-Rémi Gratadour précise que « les sites de vente privée se sont appuyés sur une faille de la réglementation des soldes, qui sont permises à condition de présenter ce caractère privé. Il suffit donc de s’inscrire (gratuitement) à ces ventes, lorsqu’elles sont signalées par ces sites, pour bénéficier de soldes à tout moment de l’année. Il s’agit d’un marché représentant un milliard d’euros en France, dont le site éponyme draine 700 millions d’euros ».

Outre « Venteprivee.com » et « Showroomprivé » en France, ce modèle est suivi, par exemple, par « ruelala.com » aux Etats-Unis. Par leur intermédiaire, les marques peuvent non seulement déstocker à prix bas sans nuire à leur image, mais encore accroître la fréquentation de leurs sites.

Extrait du Rapport d’information n° 272 (2011-2012) de M. Joël BOURDIN, fait au nom de la Délégation à la prospective, déposé le 18 janvier 2012 Commerce électronique : l’irrésistible expansion

Secteur de la vente événementielle par Internet (vente privée)

VentePriveeLe déstockage permet aux fabricants d’écouler leurs stocks de produits neufs, issus de collections précédentes et n’ayant pas trouvé preneur lors de leur première mise en vente dans les réseaux traditionnels. Ainsi, les fabricants peuvent limiter leurs pertes en revendant, même à bas prix, ces stocks, en évitant notamment d’éventuels coûts de destruction.

Au sein de l’univers du déstockage, les ventes événementielles en ligne présentent les trois caractéristiques suivantes :

  1. parfois dénommées « ventes privées », elles proposent à un club de membres préalablement inscrits gratuitement sur Internet, puis invités aux ventes par le biais de l’envoi régulier d’emails, des produits de marques à des prix fortement décotés (les décotes peuvent aller jusqu’à 70 ou 80 %) par l’intermédiaire d’un site Internet spécialisé ;
  2. le site Internet respecte une charte graphique qui permet notamment une valorisation des produits disponibles à la vente, sans nuire à l’image des marques ainsi commercialisées ;
  3. les ventes événementielles en ligne se déroulent, pour un produit donné, sur une période de temps très limitée – en général quelques jours.

Initialement privilégié dans le prêt-à-porter, ce mode de distribution se généralise aujourd’hui à de nombreux secteurs d’activité et concerne désormais la plupart des produits de consommation (principalement textile, mais aussi alimentaire, mobilier, hi-fi, etc.) et certains services (ie, voyages, spectacles). Le chiffre d’affaires que représente la vente des produits issus du déstockage aux sites de ventes événementielles reste peu élevé pour les marques, dont l’objectif principal, et le coeur d’activité, consiste d’abord à tirer des revenus des ventes directes des collections en cours. En effet, la part du chiffre d’affaires généré par le déstockage représente en moyenne, pour les fournisseurs, 6,1 % de leur chiffre d’affaires total.

Extrait de la décision n° 14-D-18 du 28 novembre 2014 relative à des pratiques mises en oeuvre dans le secteur de la vente événementielle en ligne – L’Autorité de la concurrence.

Top 15 des sites “e-commerce” (sites marchands) les plus visités en France en 2013 (source Fevad)

ecommerceSelon la Fédération e-commerce et vente à distance (FEVAD), le chiffre d’affaires du commerce en ligne a atteint en France 45 milliards d’euros en 2012 (37.7 milliards d’euros pour l’année 2011).
Les statistiques disponibles montrent également une très forte concentration du marché, quelques sites concentrent une part très importante du commerce en ligne aussi bien en nombre de visites qu’en chiffre d’affaires.

# Visiteurs uniques par mois Visiteurs uniques par jour
1 Amazon 14 449 000 1 599 000
2 Cdiscount 11 054 000 944 000
3 FNAC 9 030 000 725 000
4 eBay 8 871 000 1 306 000
5 Price Minister 7 492 000 686 000
6 La Redoute 7 300 000 551 000
7 Voyages-Sncf.com 7 083 000 525 000
8 Carrefour 6 086 000 406 000
9 Rue du Commerce 5 758 000 385 000
10 Groupon 5 649 000 569 000
11 Vente-privee.com 5 271 000 1 023 000
12 Darty 4 294 000 280 000
13 Leroy Merlin 4 250 000 282 000
14 3 Suisses 4 134 000 281 000
15 Zalando 3 958 000 282 000

CHIFFRES CLÉS 2013 fédération e-commerce et vente à distance

La vente en ligne de médicaments dans l’Union Européenne (Allemagne, Royaume-Uni, Grèce,..)

apothekeLa plupart des États membres de l’Union européenne autorisent aujourd’hui la vente en ligne de médicaments, certains même depuis de longues années, à l’image du Royaume-Uni (1999) ou de l’Allemagne (2004). Toutefois, la réglementation de cette activité diffère fortement d’un État membre à l’autre, même si elle semble moins restrictive dans certains pays que celle adoptée en France.

Ainsi, le Royaume-Uni et les Pays-Bas autorisent la vente en ligne de tous les médicaments, qu’ils soient ou non soumis à prescription. De plus, le site Internet n’est pas tenu d’être adossé à une pharmacie physique, ce qui permet la création d’acteurs dits « pure players ».

L’Allemagne, la Finlande, la Suède et le Danemark permettent également la vente en ligne de tous les médicaments, mais imposent la détention d’une officine physique.

La Grèce ne permet la vente en ligne que des médicaments non soumis à prescription, mais autorise les « pure players ».

La plupart des autres pays concernés limitent la vente en ligne aux médicaments non soumis à prescription et imposent la condition de détention d’une pharmacie physique.

L’Allemagne est aujourd’hui le pays dans lequel la vente en ligne de médicaments est la plus développée. Cette activité est autorisée depuis le 1er janvier 2004 et le ministère de la santé allemand recense aujourd’hui 2861 officines pratiquant la vente à distance. En 2011, les entreprises de vente de médicaments sur Internet ont réalisé un chiffre d’affaires total de 1,3 milliard d’euros, tous produits confondus. Le poids des ventes à distance reste tout de même fortement minoritaire, si on le compare avec le chiffre d’affaires total de l’ensemble du réseau officinal allemand, qui était de 41,251 milliards d’euros en 2011.

Voici des sites de vente en ligne de médicaments en Allemagne :
Online Apotheke – shop-apotheke.com
Apotheke.de – Online Versand Apotheke im Internet

Toutefois, l’émergence d’opérateurs de vente de médicaments en ligne semble avoir eu pour effet d’intensifier la concurrence en prix, comme en témoigne un site Internet qui compare les prix des sites allemands, et qui mentionne des réductions allant jusqu’à plus de 40 % par rapport au prix public des spécialités.

Certains sites Internet établis hors de France ont d’ores et déjà mis en place une activité de vente en ligne de médicaments à destination des résidents français. C’est le cas notamment de sites opérés par des pharmacies belges, qui proposent un éventail varié de médicaments et de produits de parapharmacie, présentent des offres promotionnelles, pratiquent la livraison des produits en dehors du domicile, ainsi que la gratuité des frais de livraison au-delà d’un certain montant d’achat.

Source : Autorité de la concurrence: Avis n° 13-A-12 du 10 avril 2013 relatif à un projet d’arrêté de la ministre des affaires sociales et de la santé relatif aux bonnes pratiques de dispensation des médicaments par voie électronique.

Les Principaux Acteurs du Commerce Electronique: pure players et click&mortar

Source: Autorité de la concurrence (Avis n° 12-A-20 du 18 septembre 2012)

Le secteur du commerce électronique est caractérisé par la présence d’un nombre élevé de sites marchands, essentiellement de deux types, les opérateurs qui réalisent la totalité ou l’essentiel de leurs ventes sur Internet dits les « pure players » et les opérateurs traditionnels qui ont développé leur activité en ligne dits les « click&mortar ».

Le secteur de la vente en ligne demeure cependant très concentré : en janvier 2012, 73 % des sites marchands ont enregistré moins de 100 transactions par mois, et moins de 1% des sites marchands ont comptabilisé plus de 10 000 transactions (Source : FEVAD, données 2012)

Les pure players réalisent l’essentiel, sinon l’intégralité de leurs ventes en ligne, même si certains d’entre eux développent progressivement des points de vente physiques (par la création de points de retrait, de points de vente ou leur adossement à des réseaux de magasins existants), tandis que d’autres appartiennent à des groupes de distribution traditionnels. Beaucoup de pure players restent spécialisés dans des secteurs d’activité déterminés (habillement, chaussures, mobilier, etc.), mais une partie d’entre eux, et en particulier des acteurs majeurs du commerce en ligne, étendent leur activité jusqu’à devenir des distributeurs généralistes. En France, les pure players se sont souvent positionnés sur un créneau de prix bas.

Les distributeurs traditionnels développent depuis plusieurs années des stratégies commerciales «multicanal » afin de profiter de la croissance du commerce électronique, et /ou, pour certains d’entre eux, de réduire les effets de la stagnation des ventes en magasin. Ils deviennent dès lors des click&mortar (par référence à l’expression« brick&mortar », qui vise les distributeurs opérant exclusivement au travers de magasins physiques

A côté des pure players et des click&mortar, d’autres acteurs participent directement à la vente en ligne : d’une part, les sites marchands des fabricants, qui réalisent alors des ventes directes aux consommateurs pour la ou les marques du fabricant, et d’autre part, les places de marché qui jouent le rôle d’intermédiaire entre les petits sites marchands et les consommateurs.