Top 50 des sociétés les plus innovantes: les constructeurs automobiles rétrogradent

tesla1Le Boston Consulting Group a exploré l’état de l’innovation à travers neuf enquêtes depuis 2005. Comme dans les enquêtes antérieures, les résultats de 2014 montrent les 50 entreprises que les dirigeants ont classé comme les plus innovantes, pondérées par leurs rendements des trois dernières années, leurs croissances du chiffre d’affaires et du taux de marge.

En 2013 la liste des 50 entreprises les plus innovantes contenait 14 constructeurs automobiles, dont 9 dans le top 20. En 2014, seulement neuf constructeurs automobiles sont dans la liste, et seulement quatre sont classés dans le top 20. Parmi ceux qui sont dans la liste, seulement deux ont progressé dans le classement: Tesla Motors a grimpé de 34 places et est 7ème et Fiat a grimpé 11 places et est 32ème. La percée de Tesla place la barre de l’innovation très haut pour les constructeurs automobiles. Fiat réémerge comme une marque mondiale grâce à son acquisition audacieuse de Chrysler.

Rang Sociétés
1 Apple
2 Google
3 Samsung
4 Microsoft
5 IBM
6 Amazon
7 Tesla Motors
8 Toyota Motor
9 Facebook
10 Sony
11 Hewlett-Packard
12 General Electric
13 Intel
14 Cisco Systems
15 Siemens
16 Coca-Cola
17 LG Electronics
18 BMW
19 Ford Motor
20 Dell
21 Volkswagen
22 3M
23 Lenovo Group
24 Nike
25 Daimler
26 General Motors
27 Shell
28 Audi
29 Philips
30 SoftBank
31 Procter & Gamble
32 Fiat
33 Airbus
34 Boeing
35 Xiaomi Technology
36 Yahoo
37 Hitachi
38 McDonald’s
39 Oracle
40 Salesforce.com
41 Fast Retailing
42 Wal-Mart
43 Tata Group
44 Nestlé
45 Bayer
46 Starbucks
47 Tencent Holdings
48 BASF
49 Unilever
50 Huawei Technologies

Source: 2014 BCG Global Innovators survey

Financement de la R&D et de l’innovation dans les entreprises – Angels, Capital-risque, Crowd funding,..

Source : SCIENCE, TECHNOLOGIE ET INDUSTRIE : PERSPECTIVES DE L’OCDE 2012 © OCDE 2012

Le financement est un élément extrêmement important pour l’innovation et la croissance, particulièrement pour la création des entreprises et lors des premières étapes de leur développement.

Les créateurs d’entreprises et les dirigeants de petites et moyennes entreprises (PME) doivent faire face à des contraintes financières en grande partie liées aux risques et aux faiblesses qui les caractérisent.

Les PME sont confrontées à plusieurs obstacles pour se financer : asymétrie d’information, manque de relais de financement entre investisseurs et entrepreneurs par exemple. Elles souffrent aussi d’un manque de ressources et de garanties de crédits et n’ont pas d’antécédents à faire valoir pour les obtenir.

Ces défaillances possibles du marché justifient l’intervention de la puissance publique dans le financement de l’entrepreneuriat. Indépendamment de la mise en place de conditions cadres favorables à l’investissement en R-D et en innovation, les pouvoirs publics usent de différents types d’instruments : prêts bonifiés, avantages fiscaux, aides publiques au capital-risque notamment (tableau 6.1). On considère que les subventions sont surtout efficaces pour les jeunes et petites entreprises à forte intensité de R-D axées sur la technologie aux premiers stades de leur développement. Le financement initial peut aider les entrepreneurs non seulement à avoir accès aux ressources dont ils ont besoin, mais aussi à survivre à cette période pendant laquelle il leur est très difficile d’obtenir des financements, des prêts ou du capital-risque pour les projets qui apparaissent risqués.

Principaux instruments de financement au service de l’innovation

Type de financement Principales caractéristiques Observations
Prêts bancaires L’un des outils les plus répandus d’accès au financement. Nécessite des cautions ou des garanties Obligation de remboursement
Subventions Utilisées comme financement initial pour les jeunes entreprises et les PME innovantes pendant et après le démarrage : le programme Small Business Innovation Research aux États-Unis, et l’équivalent au Royaume-Uni et aux Pays-Bas, tarifs d’achat garantis au Danemark et en Allemagne, fonds OSEO en France, Innovation Investment Fund au Royaume-Uni. Permettent de pallier les insuffisances du marché pour le financement d’amorçage et le stade initial
Investisseurs providentiels Source de financement pour les stades précoces et risqués des projets, ils apportent, outre des fonds, des conseils et un tutorat en management d’entreprise. Interviennent fréquemment sous forme de groupes ou de réseaux, p. ex. Tech Coast Angels et Common ANGELS aux États-Unis, Seraphim Fund au Royaume-Uni. Financement d’amorçage et aux premiers stades
Capital-risque Intervient plutôt aux stades ultérieurs, moins risqués, de la croissance de l’entreprise. Parfois appelé « capital patient », le capital-risque s’étend sur des périodes prolongées (10 à 12 ans) : investissement, maturation et sortie. Exemples : Pre-seed Fund et Innovation Investment Fund en Australie, Yozma Fund en Israël, Seed Fund Vera en Finlande, Scottish Co-investment Fund au Royaume-Uni. Financement au stade d’expansion
Participation-pari (corporate venturing) Prise de participation par une grande entreprise dans une startup innovante afin d’accroître sa compétitivité, dans une optique stratégique ou financière. Motivation stratégique
Financement participatif (crowd funding) Outil de financement collectif via Internet qui permet aux petites entreprises de lever des capitaux plus facilement pour le démarrage et les premiers stades. Risque de fraude
Incitations fiscales Large gamme d’aides fiscales à la R-D et à l’investissement d’entrepreneuriat présentes dans la plupart des pays. Exemples : Enterprise Investment Scheme au Royaume-Uni, réduction de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) en France, Business Expansion Scheme en Irlande. Mesure indirecte, nondiscriminatoire

Source : OCDE (2011a), Science, technologie et industrie : tableau de bord de l’OCDE ; OCDE (2011b), Financing High-Growth Firms ; NIST (2008), Corporate Venture Capital, et autres sources.

Un certain nombre de réformes des systèmes bancaire et de financement adoptées en réaction à la crise financière, comme le relèvement des ratios de capitalisation des banques, ont peutêtre réduit l’appétence au risque des investisseurs traditionnels.

Les pouvoirs publics cherchent donc de nouveaux moyens de promouvoir l’accès au financement pour la R-D et l’innovation, comme les partenariats public-privé. L’arrivée de nouveaux investisseurs institutionnels et des fonds souverains pourrait représenter des sources de financement pour l’innovation. L’Internet permet aussi de nouveaux modes de financement pour certains projets de modeste envergure. Aux États- Unis, une nouvelle loi sur le financement participatif a suscité un regain d’attention dans ce pays et dans d’autres économies. La participation-pari, par exemple, consiste, pour une grande entreprise, à investir dans une petite entreprise innovante ; c’est une autre source possible de financement de la R-D. Au niveau institutionnel, de nouvelles dispositions ont été prises au Royaume-Uni pour les investisseurs providentiels ; un avantage fiscal a été créé au Portugal ; Israël vient d’adopter une loi sur les investisseurs providentiels ; en France, les contribuables assujettis à l’ISF peuvent bénéficier d’une réduction, etc.

Hype Cycle des technologies émergentes (Gartner 2010)

Le cycle de Hype est une représentation graphique du cycle de vie d’une technologie. Il est caractérisée par cinq phases :

1. « Technology Trigger » — percée et intérêt croissant de la nouvelle technologie
2. « Peak of Inflated Expectations » — enthousiasme surdimensionné et attentes surréalistes, nombreux échecs dans l’application de la nouvelle technologie
3. « Trough of Disillusionment » — la technologie ne répond pas aux trop grandes attentes, elle devient démodée et est abandonnée par les médias.
4. « Slope of Enlightenment » — certaines entreprises continuent à développer la technologie et trouvent des applications pratiques.
5. « Plateau of Productivity » — la technologie atteint le «plateau de productivité». Les avantages de celui-ci deviennent largement démontrée et acceptée.

La courbe de Hype permet aux entrepreneurs d’appliquer des choix stratégiques en cohérence avec le positionnement de la nouvelle technologie.
A titre d’exemple voici les courbes de Hype pour les « Social Software » et le « Cloud Computing »