Cotisations sociales personnelles dans les régimes des professions indépendantes (professionnels non-salariés) en 2014

Découvrez le montant 2014 des cotisations sociales pour les professionnels non-salariés : maladie, famille, retraite, CSG …

Les professions libérales (non-salariées) regroupent les entrepreneurs individuel, l’associés unique d’EURL, les associés de SNC, les associés de SCP, le gérant majoritaire de SARL.

Les professionnels non-salariés ne cotisent pas sur la base habituelle des cotisations patronales et salariales.

Pour un artisan, les charges sociales totales sont supérieures à 45%. Pour une profession libérale, ça tourne plus autour de 35%.

Voici les taux et les montants des charges sociales pour 2014.

Maladie et maternité: 6,50 % de la totalité du revenu professionnel net

Indemnités journalières maladie : Pour les artisans et les commerçants: 0,7 % du revenu professionnel jusqu’à 5 fois le PASS

Allocations familiales: 5,25 % de la totalité du revenu professionnel net

Assurance vieillesse de base:

Pour les artisans, les industriels et les commerçants:

• 17,15 % (16,95 % + 0,20 %) dans la limite du PASS et,

• 0,20 % sur la totalité du revenu au-delà du PASS

Pour les professions libérales (sauf avocats):

• 10,10 % du revenu professionnel net jusqu’à 85 % du PASS soit 31.916 € et,

• 1,87 % de la part du revenu comprise entre 85 % et 5 fois le PASS

Assurance vieillesse complémentaire obligatoire:

Pour les commerçants et les artisans:

• 7 % du revenu professionnel net dans la limite du plafond spécifique (37.513 €) et

• 8 % sur la part de revenus comprise entre ce plafond spécifique et 4 fois le PASS

Pour les professions libérales: Cotisation variable selon la profession

Invalidité et décès :

Pour les artisans: 1,60 % du revenu professionnel net dans la limite du PASS

Pour les commerçants: 1,10 % du revenu professionnel net dans la limite du PASS

Pour les professions libérales: Cotisation variable selon la profession

C.S.G : 7,50 % sur la totalité du revenu professionnel (cotisations obligatoires personnelles de Sécurité sociale comprises)

C.R.D.S. : 0,50 % sur la totalité du revenu professionnel (cotisations obligatoires personnelles de Sécurité sociale comprises)

Participation formation :

Pour les artisans: 0,29 % du PASS, 0,17 % en Alsace-Moselle

Pour les commerçants et les professions libérales: 0,25 % du PASS

 

Plafond annuel de la Sécurité sociale (PASS) pour 2014 : 38.548 e / Taux de cotisations en vigueur au 1er janvier 2014

Source : www.rsi.fr

Quel statut juridique pour les TPE (artisans, commerçants et professionnels libéraux): EI, EURL, SARL,..

Voici la définition des différents statuts juridiques pour les petites entreprises: artisans, commerçants et professionnels libéraux

Entreprise individuelle

Appelée également entreprise en nom propre ou entreprise en nom personnel, c’est le mode d’exploitation le plus fréquent des petites entreprises. Aucun apport de capital n’est juridiquement exigé. L’identité de l’entreprise se confond avec celle du dirigeant, qui est donc indéfiniment responsable sur ses biens propres des dettes de l’entreprise.

Entreprise Individuelle à Responsabilité Limitée (EIRL)

L’EIRL est une entreprise individuelle dans laquelle l’entrepreneur peut affecter un patrimoine à son activité professionnelle, séparé de son patrimoine personnel.

Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée (EURL)

L’EURL est une société qui comporte un seul associé. Elle ressemble de ce fait à l’entreprise individuelle mais elle obéit à des règles de fonctionnement proches de la société à responsabilité limitée (SARL). La responsabilité du chef d’entreprise est ainsi théoriquement limitée au montant de son apport dans le capital.

Société en Nom Collectif (SNC)

La SNC est une société dans laquelle les associés (minimum 2) ont tous la qualité de commerçants et sont responsables indéfiniment et solidairement des dettes de la société. Sa constitution ne requiert aucun capital minimum.

Société à Responsabilité Limitée (SARL)

La SARL est une société dans laquelle chacun des associés (minimum 2, maximum 100) n’est en principe responsable des dettes de la société qu’à concurrence de ses apports personnels. Sa constitution ne requiert aucun capital minimum.

Société d’Exercice Libéral à Responsabilité Limitée (SELARL)

La SELARL est une société qui permet à des personnes exerçant une profession libérale réglementée d’exercer leur activité sous la forme d’une SARL.

Société Civile Professionnelle (SCP)

La SCP est une société qui permet à des personnes physiques exerçant une même profession libérale réglementée d’exercer en commun leur activité. Les associés sont personnellement responsables de leurs actes professionnels et indéfiniment et solidairement des dettes de la société.

Société par Actions Simplifiée (SAS), Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle (SASU)

La SAS est une société dans laquelle chacun des associés (minimum 2, pas de maximum) n’est en principe responsable des dettes de la société qu’à concurrence de ses apports personnels. Il n’y a pas de capital minimum pour la constitution d’une SAS ou d’une SASU. Les membres de la SAS déterminent librement les organes de direction et les modalités de décisions collectives. La SAS peut ne comprendre qu’un associé. Il s’agit de la Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle (SASU)

 

Source : www.rsi.fr

ROE – Rentabilité des capitaux propres – Return on equity

Parfois appelée ROE (Return on equity) ou rentabilité financière ou rentabilité des fonds propres. Il représente la rentabilité des fonds investis par les actionnaires.

ROE - Return on Equity - Rentabilité des capitaux propres

La rentabilité des capitaux propres (ROE) mesure la rémunération obtenue par les capitaux propres inscrits au bilan comptable. Ce ratio « comptable » mesure donc le rendement des capitaux mobilisés par les actionnaires.
Elle s’obtient en rapportant le résultat net qui revient aux actionnaires, après déduction de l’impôt, aux fonds que les actionnaires ont investis.
ROE est exprimé en pourcentage et se calcule de la manière suivante :

Calcul du ROE

Rentabilité des capitaux propres = Résultat net / capitaux propres

En anglais :

Return on equity (ROE) = Net income or net earnings / shareholder’s equity

Le ROE est utilisé pour comparer la profitabilité des entreprises d’un même secteur. Le ROE se calcule aussi de cette manière pour les grands groupes:

ROE = Résultat net part de groupe / capitaux propres groupe

Le résultat net part de groupe intègre le résultat des filiales mises en équivalence et exclu le résultat revenant aux minoritaires.
Le dénominateur « capitaux propres groupe » est calculé sur la base des fonds propres moyens, c’est-à-dire des capitaux propres moyens part du Groupe en IFRS, en excluant les plus ou moins-values latentes hors réserves de conversion.

Point fort
  • Concept simple
Points faibles
  • Ne tient pas compte du risque,
  • Limité à un exercice.
  • Critère soumis à l’effet de levier : une hausse judicieuse de l’endettement accroit le plus souvent le ROE (l’accroissement du risque compensant celui de la rentabilité).

Effet de l’endettement sur le ROE (effet de levier)

L’effet de levier a un effet multiplicateur de la rentabilité : si la rentabilité des capitaux engagés est supérieure aux taux d’endettement alors une élévation du niveau d’endettement augmente la rentabilité des capitaux propres. En contrepartie l’endettement augmente le risque.

Secteur de la téléphonie mobile: la dynamique concurrentielle redynamisée (Orange, SFR, Bouygues Télécom et Free Mobile)

Le marché de la téléphonie mobile a été marqué, à partir de 2012, par l’arrivée d’un quatrième opérateur mobile qui a ouvert une période de forte concurrence par les prix. Les offres de Free Mobile, commercialisées à l’origine uniquement sur internet, sans engagement et sans terminal subventionné, ont provoqué une rupture tarifaire et ont amené les autres opérateurs à développer leurs propres offres à bas prix puis à aligner progressivement les tarifs de ces nouvelles offres sur ceux du dernier entrant sur le marché. Ces évolutions ont conduit à une simplification des gammes chez la plupart des opérateurs, à une baisse des prix et à une augmentation de la fluidité du marché.

On constate, dans le même temps, un fort développement des flux d’échange de données, notamment pour la navigation sur internet, le téléchargement d’applications ou la consommation de vidéos sur mobiles, ces nouveaux usages étant favorisés par la commercialisation de plus en plus large des terminaux de type smartphones. Le volume des données consommées a ainsi été multiplié par trois entre 2010 et 2012 et la demande de débit des usagers ne cesse d’augmenter. Pour faire face à ces évolutions, les premières offres exploitant les débits plus importants offerts par les réseaux mobiles 4G ont été lancées par SFR et Orange France fin 2012.

C’est dans ce cadre concurrentiel redynamisé par l’arrivée de Free Mobile et par le déploiement de la 4G, au moment où les opérateurs doivent aussi investir massivement dans le développement du très haut débit fixe, que l’accord de mutualisation entre SFR et Bouygues Télécom a vu le jour. Cet accord s’inscrit aussi dans un mouvement de reconfiguration importante du marché qui s’est accéléré avec l’annonce, le 5 avril 2014, par le groupe Vivendi de sa décision de céder SFR au groupe Numéricâble, d’autres hypothèses de nouvelles consolidations du marché étant évoquées dans la presse.

Aujourd’hui, les déploiements des opérateurs sont très différents. L’ARCEP a publié le 10 juillet 2014 une analyse des cartes de couverture 2G/3G/4G des opérateurs de réseau mobile qui montre pour la 4G une nette avance de déploiement pour Bouygues Télécom et Orange par rapport à SFR et Free Mobile, aussi bien en couverture de la population, avec un rapport du simple au double, qu’en couverture du territoire avec un rapport de un à dix :

ARCEP Couverture 4G - 10 juillet 2014

Extrait de la décision Décision n° 14-D-10 du 25 septembre 2014 relative à des pratiques mises en oeuvre dans le secteur des réseaux et des services de communications mobiles – L’Autorité de la concurrence.

Le secteur des jeux d’argent et de hasard en ligne

FDJ.fr_logoExtrait de la décision n° 14-D-04 du 25 février 2014 relative à des pratiques mises en oeuvre dans le secteur des paris hippiques en ligne – L’Autorité de la concurrence.

Le secteur des jeux d’argent et de hasard a longtemps été structuré autour de monopoles, confiés par la loi à La Française des Jeux (FDJ) pour les jeux de grattage et de tirage (et les paris sportifs), au PMU pour les paris hippiques et aux casinos pour les jeux de cercle. Considérant que de tels monopoles étaient contraires au principe de libre prestation des services, fixé par l’article 56 du TFUE, la Commission européenne a, par un avis motivé du 27 juin 2007, officiellement demandé à la France d’ouvrir ce secteur à la concurrence.

La loi du 12 mai 2010 a donc organisé une ouverture à la concurrence dont les conditions et les enjeux ont été longuement analysés par l’Autorité dans son avis n° 11-A-02 du 20 janvier 2011. Dès lors, seuls les points essentiels de cette loi seront rappelés ici :

– une ouverture limitée : seuls les paris hippiques, les paris sportifs et les jeux de cercle en ligne ont été ouverts à la concurrence. Les monopoles de la FDJ et du PMU ont été maintenus sur les paris sportifs et hippiques « en dur » ainsi que sur les jeux de grattage et de tirage en ligne et « en dur » (de même, les jeux de casino ne sont pas autorisés en ligne). Seuls certains types de paris hippiques et de paris sportifs sont autorisés. Enfin, pour les paris sportifs, un « droit au pari » est dû par les opérateurs aux organisateurs de manifestations sportives ;

– une ouverture strictement encadrée : les opérateurs en ligne doivent être préalablement agréés par l’Autorité de régulation des jeux en ligne (ARJEL) créée par la loi précitée. Cet agrément est subordonné au respect de nombreuses obligations en matière de protection du joueur, de sécurité des opérations de jeu et de lutte contre la fraude et le blanchiment d’argent ;

– une fiscalité élevée : les prélèvements fiscaux et sociaux sur les paris hippiques et sportifs en ligne sont assis sur les mises et non sur le produit brut des jeux (PBJ). En outre, les taux de ceux-ci sont plus élevés que ceux pratiqués dans les autres États membres, en particulier pour les paris hippiques qui supportent une redevance spécifique de 5,6 % destinée à financer la filière équine française ;

– des dispositions contraignantes : la loi a imposé aux opérateurs de paris en ligne de justifier, lors de leur demande d’agrément, que les ouvertures de comptes joueurs ont été postérieures à l’agrément, les obligeant ainsi à « remettre à zéro » l’ensemble des comptes préalablement ouverts auprès des joueurs français. Or, le PMU comme la FDJ ont été dispensés d’une telle « remise à zéro ». Enfin, la loi a plafonné le taux de retour aux joueurs (TRJ). Fixé par décret à 85 % des mises, il limite la concurrence par les prix et, par voie de conséquence, l’attractivité des offres des nouveaux opérateurs qu’il empêche de mener une politique commerciale agressive, l’objectif de la loi étant notamment de limiter les risques d’addiction.

Malgré son intitulé, la loi du 12 mai 2010 ne visait donc pas tant à ouvrir à la concurrence le marché français des jeux d’argent et de hasard en ligne qu’à légaliser pour mieux la contrôler une offre illégale à destination des joueurs français dont la prolifération constituait une menace pour l’ordre public, la santé publique et les ressources fiscales de l’État. Comme l’Autorité le relevait dans son avis précité, « en comparaison de l’ouverture à la concurrence d’autres secteurs économiques, tels que les secteurs des communications électroniques, du gaz ou du transport ferroviaire, le dispositif adopté pour les jeux d’argent et de hasard en ligne ne procède pas d’une libéralisation, mais avant tout d’une volonté de régulation visant à encadrer une activité déjà existante, exercée dans l’illégalité ».

Défaillances sectorielles en 2014 les PME/ETI en première ligne

defaillance-entrepriseL’actualité récente est marquée par des défaillances de grosses PME et ETI:

  • Virgin Megastores (2013)
  • Surcouf (2012)
  • Petroplus  (2012)
  • Le volailler Doux (2012)

Selon les secteurs, on a une diversité des situations de défaillance. Par exemple, les 2 secteurs suivants en difficulté présentent des situations différentes :

– Les librairies : le risque de défaut augmente dangereusement pour des raisons structurelles (monté en puissance de la technologie et des contenus numériques et aussi de l’e-commerce notamment d’Amazon)

– les équipementiers automobiles : défaillances importantes dues à la conjoncture. En effet ce secteur est sensible au cycle économique et aux effets d’enchainement aux filières.

D’après Xerfi (2013) les secteurs les moins risqués sont:

  • Activités comptables
  • Administration d’immeubles et autres biens immobiliers
  • Laboratoires d’analyses médicales
  • Fabrication de boissons
  • Hébergement et distribution de vapeur et d’air conditionné
  • Production, transport et distribution d’électricité
  • Acticités juridiques
  • Commerces de détail d’optique
  • Commerce de détail de produits pharmaceutiques

Il s’agit de secteurs qui profitent de rente de situation.

Les défaillances resteront à un niveau élevé en 2014. La première explication tient de la faiblesse des taux de marge des entreprises françaises: c’est l’un des plus bas d’Europe en moyen:

  • Espagne: 17%
  • Allemagne 16.8%
  • Pologne: 15.8%
  • Royaume-Uni: 15%
  • Suède: 14.6%
  • Italie: 13.3%
  • Portugal: 13.2%
  • Belgique: 13%
  • France: 11.5%

Source Insee EBE (moyenne 2007-2011)

La faute à la culture française des grands groupes qui captent les marges en imposant des baisses de prix à leurs fournisseurs. Ce faible taux de marge est aussi lié aux positionnements des produits français qui sont trop tournés vers le moyen de gamme.

Les PME françaises sont très sensibles à la concurrence par les couts et aux fluctuations de l’euro. Ils ne disposent pas de pouvoir de marché pour imposer un prix et sacrifient leurs marges.  Moins de marge dit moins d’emploi, moins d’investissement, moins d’innovation, moins de croissance future.

 

La deuxième explication tient du rallongement des délais de paiement qui a détérioré la trésorerie des entreprises avec des effets en cascade sur les fournisseurs. Et les difficultés d’accès au crédit à court terme n’ont rien arrangé à la situation.

 

Et enfin la troisième explication tient du manque de fonds propres. L’appétence des patrons des PME françaises pour la constitution d’un patrimoine immobilier constitue un parfait illustration de cette dérive qui handicape souvent l’entreprise. Deux fois plus de PME françaises que de PME américaines possèdent leurs locaux. Cette appétence nationale pour l’immobilier est en contradiction avec le renforcement de l’investissement productif.

Les entreprises à capitaux familiaux résistent d’avantage à la crise, grâce à une plus grande réactivité et agilité et surtout une vision de long terme c’est à dire une politique d’investissement qui s’inscrit dans la durée et non pour une rentabilité à court terme.

C’est dans la reconstitution d’un capitalisme entrepreneurial familial que se situe une des sources du renouveau français.

Presse robotisée: l’ère des robots-journalistes et de l’intelligence artificielle

journaliste-robotKris Hammond veut changer toute la presse. Cet homme est le fondateur de Narrative Science, une start-up américaine spécialisée dans la rédaction automatique de contenu à partir de données. Kris Hammond a une vision, selon lui dans 15 ans, 90% des contenus publiés par les organes de presse en ligne seront générés automatiquement et d’ici 5 ans, le prix Pulitzer sera décerné à un ordinateur.

La technologie de la rédaction automatique est déjà au point depuis plusieurs années: les robots sont aujourd’hui capables d’écrire des comptes rendus de match de baseball. Pour cela, ils analysent des données comme l’évolution des scores et des statistiques des joueurs puis ils y associent des mots et les structurent de manière quasi instantanée, bien plus vite en tout cas que n’importe quel journaliste pourrait le faire. Les professions intellectuelles ne sont pas à l’abri de la robotisation de leur métier.

Une robotisation qui est déjà une réalité.

Le 1er février 2013, à 5h28 du matin, un tremblement de terre de faible magnitude secoue Los Angeles. 8 minutes plus tard, le site de Los Angeles Time publiait l’information avec une carte précisant l’épicentre du séisme. Pourtant l’auteur de l’article était en train de dormir. En fait pour décrocher le scoop, il avait écrit un code permettant la rédaction et la publication de l’information à partir des données enregistrées en temps réel par le très officiel USGS (Institut d’études géologiques des États-Unis).

De même, l’actualité économique, en particulier boursière et financière qui s’appuie sur des flux de données est directement concernée. On trouve ainsi sur le site du prestigieux Forbes des articles signées « Narrative Science » (la startup de Kris Hammond).

Le robot journaliste pourrait même être capable dans un futur proche de faire du reportage terrain. L’université de Tokyo a ainsi mis au point une machine capable d’explorer un environnement, d’y évoluer de manière autonome, de reconnaitre les humains pour leur poser des questions, de prendre des photos et de restituer le tout sous forme de reportage publié automatiquement sur le web. Cet outil peut s’avérer être particulièrement précieux en zone de guerre par exemple.

Si on industrialise la production d’information, on industrialise aussi son corolaire : la production de désinformation. Il suffit d’une erreur dans une série de données pour que tous les articles liés soient faux. Sans le filtre de la vérification, la tentation d’intoxication n’a jamais été aussi grande.

A l’heure où les robots envahissent les salles de rédaction, paradoxalement, jamais les capacités humaines d’analyse et de synthèse ne prennent autant d’importance.

Sources: Thibault LIEURADE (XERFI)

Les acteurs du marché du mariage et l’impact du web

mariageLes français sont attachés à la tradition du mariage mais de nouvelles tendances apparaissent:

  • Les couples cherchent à personnaliser fortement leur mariage et recherchent une cérémonie originale et à leur image.
  • les futurs mariés éprouvent le besoin de faire eux-mêmes (les faire-par, les petits cadeaux, les décorations)
  • utilisation du web pour s’informer, comparer les offres, acheter, échanger avec leurs invités et rechercher à fédérer autour de l’évènement.

Ces nouveaux comportements ont entraîné une véritable mutation de l’offre proposée par les spécialistes du marché:

  • Distributeurs de robes
  • Traiteurs
  • Photographes
  • Coiffeurs
  • Opérateurs de liste de mariage

Le paysage concurrentiel a été bouleversé par l’éruption de pure players dans les années 2000. A l’instar du pionnier « 1001 Listes », ils sont partis d’un constat: les mariés étaient limités dans le choix des cadeaux et le web permettait d’élargir ce choix en mettant en commun les offres des différentes enseignes.

Ces opérateurs ont mis en place un service de compte de gestion de leur liste pour les futurs mariés. Le principe consiste à ce que les futurs mariés formulent leurs vœux et les invités achètent directement en ligne les cadeaux chez les magasins partenaires.

Les pure players de la liste de mariage sont :

  • 1001 Listes
  • MilleMercisMariage
  • Ameliste
  • Zankyou

Leurs modèles sont basés sur la liste universelle, un système de collecte d’argent en ligne que le couple peut ensuite dépenser sans la contrainte d’acheter dans les enseignes partenaires.

Les acteurs qui ne se sont pas adaptés aux modes de consommation 100% web des jeunes couples et à leur exigence de personnalisation sont en perte de vitesse:

  • Magasin de meubles
  • Décoration et arts de la table
  • Grandes surfaces alimentaires

Ces acteurs se sont par définition positionnés sur des marchés de masse avec une offre standardisée.

Les grandes enseignes de liste de mariage comme la Galeries Lafayette et le Printemps s’arrogent encore la moitié du marché. Pour se maintenir, ils ont copié les pure players et leur stratégie sur le web. En 2011 les Galeries Lafayette ont même racheté le spécialiste 1001 Listes et donc son savoir-faire.

Iconomie : « économie de l’innovation et du numérique portée par une grande vague entrepreneuriale »

iconomieNous entrons dans une révolution hyper industrielle qui est déjà en marche. Dans une phase de transition, nous sommes en train de passer de l’économie à l’Iconomie (I pour intelligence partagée en réseau, I pour internet, I pour innovation permanente).

Une révolution possible grâce à la combinaison croisée de l’informatique, de l’internet et des nanotechnologies. Cette évolution crée un potentiel de nouveaux produits : produits intelligents et connectés, de nouveaux assemblages entre produits et service, impression de la matière, …

Les facteurs clés de succès dans cette révolution se situent dans l’intelligence partagée, dans l’ouverture des structures, et dans l’interaction permanente de l’entreprise avec son environnement. Dans l’Iconomie les économies d’échelle ne sont plus les seuls avantages concurrentiels décisifs, les PME sont capables d’entrer en compétition avec les grands groupes.

La France doit pouvoir aborder le défi de cette vague technologique. La prise de conscience est déjà réelle aux US, la mobilisation est en marche, c’est une affaire d’état. Voici un extrait de l’appel vidéo de Barack Obama aux jeunes américains les appelants à apprendre à programmer. « (…) Nous avons besoin que de jeunes Américains comme vous, maitrisent les outils et la technologie qui vont changer à peu près tout ce que nous faisons ».

L’innovation peut détruire très rapidement des secteurs entiers. Le ministre du redressement productif Arnaud Montebourg en voulant ralentir l’innovation pour protéger les vieux business, essaie de ménager un temps d’adaptation aux acteurs en place.

Les tensions liées à la destruction créatrice n’impactent plus seulement l’industrie mais débordent sur le secteur des services. L’Iconomie, c’est des bouleversements liés aux technologies de l’information qui concerne toutes les activités, les amenant à réinventer leur produit et leur business model.

Le discours traditionnel qui met l’accent sur le R&D, l’éducation, le rapprochement de la recherche et des entreprises doit évoluer vers un discourt axé sur l’entrepreneuriat.

Le secteur de l’optique-lunetterie

lunetteLe secteur de l’optique-lunetterie a connu une progression importante, avec une hausse de la consommation d’optique de l’ordre de 59,6 % entre 2000 et 2010. En 2011, ce secteur représentait un chiffre d’affaires estimé à 5,703 milliards d’euros.
Les dépenses d’optique-lunetterie figurent ainsi parmi les principaux postes de consommation relatifs à l’équipement de la personne. Selon les données de l’INSEE, les prix réels à la consommation dans ce secteur ont également connu une augmentation constante depuis 2000.
L’industrie de l’optique-lunetterie regroupe plusieurs grandes catégories de produits (telles que les montures de lunettes, les verres ophtalmiques, les lentilles correctrices et les solaires).

La fourniture de verres ophtalmiques
Selon les estimations du SynOpE pour 2011, les trois principaux acteurs se partageaient environ 90 % du marché en valeur : le groupe français Essilor, leader mondial (avec une part estimée à environ 70 %), suivi du groupe allemand Carl Zeiss (environ 11 %), puis du groupe japonais Hoya (environ 9 %).

Le commerce de gros de produits d’optique-lunetterie
Pour leur approvisionnement, les opticiens peuvent s’appuyer sur des centrales d’achat qui leur permettent de bénéficier de la force d’un groupement pour les négociations auprès des fournisseurs, tout en demeurant rattachés, le cas échéant, à leur propre enseigne. Ils peuvent choisir, auprès de la centrale, les produits des fournisseurs référencés par celle-ci, ainsi que, dans certains cas, des produits propres à la centrale.

La distribution de détail de produits d’optique-lunetterie
La distribution des produits d’optique-lunetterie est assurée par des opticiens-lunetiers, une profession réglementée, notamment, par le code de la santé publique.
En France, le nombre de points de vente dans le secteur de l’optique-lunetterie n’a cessé de croître au cours des dernières années : il est passé de 8 700 en 2003 à 11 400 en 2012.

Source: L’Autorité de la concurrence: Décision n° 13-D-05 du 26 février 2013 relative à des pratiques mises en oeuvre par la société Kalivia dans le secteur de l’optique-lunetterie